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Apr​è​s la filature

by Fanny est partie

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1.
Christine 03:07
Quand bien même tu en sois certain En un simple coup d’oeil tu perces les destins Quand bien même tu te crois devin Ta clairvoyance n’a jamais vu demain Quand bien même tu crois connaître Christine Au premier abord elle présente tous les signes Quand bien même tu t’es fait ton film Ta clairvoyance trop souvent hallucine C’est peut-être ton pif que tu crois toujours meilleur Même si avec le temps il cumule les erreurs C’est peut être ton ego qui aime trop son reflet Mais les jardins secrets vraiment qu’est-ce que t’en sais? Quand bien même c’est du déjà vu La route qu’elle emprunte tu l’as parcouru Quand bien même elle ignore tes conseils Ta clairvoyance ne peut rien pour elle Quand bien même tu crois connaître Christine Il est clair qu’elle soit folle, regarde comment elle s’habille Quand bien même tu la pense dépravée Ta clairvoyance est sûrement détraquée C’est peut-être ta haine qui sort de sa torpeur À force de croire ta jalousie et ta peur C’est peut-être pour de vrai, t’as recueilli les faits Mais les jardins secrets, vraiment qu’est-ce que t’en sais?
2.
Mon voisin grand gaillard n’était pas du genre bizarre Il n’avait de suspect que ses grands yeux qui fuyaient S’il craignait d’être lu, qu’on ne le démasque à son insu C’est qu’il avait vu un soir un regard bavard Et il pense depuis que des hommes ont envahi son âme Que des espions la nuit s’y relayent Il pense à sa vie qui a perdu tout son sens Car il n’est pas celui qu’il croyait Maintenant qu’il voit des gens là où il n’y en a pas Il me dit : «j’en suis sûr! on m’a pris en filature On essaie de prouver ma fausse identité Je croise tard tous les soirs de ces regards bavards» Et il pense depuis que des hommes ont envahi son âme Que des espions la nuit s’y relayent Il pense à sa vie qui a perdu tout son sens Car il n’est pas celui qu’il croyait Un jour il m’implore: «prends ma place pour un temps Tu verras comme il fait noir dans mon monde à moi» J’lui dit: «J’vois pas comment j’pourrais percer ton esprit» Le gars me tend une lampe dans laquelle vit un génie Dès que je frotte la lampe, je m’ retrouve en terre hostile J’ai peur, j’en ai des crampes, je crois ramper sur des mines Hagard dans le brouillard, je perds tous mes repères J’ai croisé un regard bavard, qui m’a expédié en enfer Et je pense depuis que des hommes ont envahi mon âme Que des espions la nuit s’y relayent Je pense à ma vie qui a perdu tout son sens Car je ne suis pas celui que je croyais
3.
Dans son atelier mon ami magicien cachait une trouvaille Créée en voulant forger l’unique et véritable boule de cristal L’objet obtenu permettait plutôt de visiter Des lieux du passé, des moments qu’on allait oublier Il suffisait de frotter le petit globe lustré pour entrevoir Un vieil épisode d’été qu’on s’apprêtait à rayer de notre mémoire Sitôt lancé on retrouvait la rue et ses odeurs On pouvait même sentir le vent qui porte la chaleur Si bien qu’on semblait toujours y être, sur le chemin des épervières Une fois nos esprits repris on ne pensait qu’à répéter l’expérience On frottait encore un coup en se croisant les doigts pour ravoir cette chance Suivait l’apparition d’un fort sentiment de déjà vu Puis se faisait entendre le chant des hirondelles disparues Si bien qu’on semblait toujours y être, sur le chemin des épervières Moi et le magicien on s’retrouvait tous les soirs à l’atelier On adorait retourner sur cette avenue de souvenirs délaissés Mais un soir au retour, on a commis l’irréparable On a cassé le cristal, depuis le passé nous tient en otages Si bien qu’on semble toujours y être, sur le chemin des épervières Si bien qu’on souhaite toujours y être, sur le chemin des épervières
4.
Du haut du Pont des Âmes Les hommes sont projetés tête première Le vent les renverse C’est avec ces millions de drames Que ce pont maléfique nourrit l’enfer Lucien le traverse Ça ne fait aucun doute Lucien est en amour Bien en selle tel un cowboy immortel Dans la plaine un fléau Les corps croupissent seuls pendant des jours Tous ils disparaissent Dans ce désert aucun héros Ne parvient à déjouer les détours Lucien le traverse Ça ne fait aucun doute Lucien est en amour Bien en selle tel un cowboy immortel Il est là sur la route Où planent les vautours À patienter pour son ultime duel Fin des péripéties Maintenant pour lui c’est l’heure de vérité Son ombre l’ensorcèle Elle tourne autour, elle rit de lui Elle tente à tout coup de l’ennuyer Lucien il la sème Ça n’fait aucun doute Lucien est en amour Bien en selle tel un cowboy immortel Il est là sur la route Où planent les vautours À toujours narguer son ultime duel
5.
Enfin vendredi, Paul et Lucie Sortent au Palais d’Or Au sixième whisky, trois heures moins quart Ils perdent la mémoire Car quand les deux rentrent à l’aurore C’est pour la même raison Toujours la même histoire Les poches vides, le regard Noyé au bourbon Puis d’ici une semaine Les deux cons reviendront On sait combien ils aiment Tourner en rond Un autre vendredi, Paul et Lucie Sont accoudés au bar Une longue nuit à chasser l’ennui Et encore une autre aurore Car quand les deux rentrent tard le soir C’est pour la même raison Toujours la même histoire Les poches vides, le regard Noyé au bourbon Puis d’ici une semaine Les deux cons reviendront On sait combien ils aiment Tourner en rond Ils ont bu dans les bars tous les whiskys Toutes les illusions Maintenant ils sont décidés, s’en est fini! Ils restent à la maison Vendredi peu avant minuit Paul supplie Lucie «Sortons dont au bar Juste un p’tit tour dehors Je n’en peux plus, j’en ai marre» Quand Lucie reconnaît L’air de la chanson Paul sur son tabouret Prêt à tourner en rond Ils ne savent plus trop quoi faire Ils ont vraiment tout essayé Toutes leurs soirées à parfaire Leurs mille et une habiletés Le lundi ils vont au gym Pour développer leur estime Le mardi c’est le musée Pour développer leur pensée Le mercredi la piscine Ou encore les cours d’escrime Le jeudi c’est le ciné Y’a rien à faire pour les calmer Mais encore vendredi soir On les r’trouve au Palais d’or Ils sont comme ça les cons Ils ont une obsession Ils aiment le bourbon Ils le boivent au gallon Toujours une bonne raison Pour tourner en rond
6.
Depuis déjà des mois Matis patiente Il fait les cent pas dans son antichambre Si les murs le dépriment, y’en a l’habitude Il a dû commettre un crime pour vivre cette solitude «Qu’est-ce t’as fait pour être ici ?», qu’un homme lui demande «J’sais pas j’sais même pas où je suis», Matis se lamente «Tu n’connais donc pas ta sentence ? Tu ignores ton sort?» Matis croit perdre le sens dans toute cette histoire À bien y penser, je n’ai rien à faire ici On s’est sans doute trompé pour me priver de ma vie Et j’en ai marre j’vais bientôt agoniser Y’a sans doute moyen de s’évader Un pic, une pelle j’vais bien trouver le moyen de creuser cette misère de fer Une mèche, une bombe je pourrais tout faire sauter en moins d’une seconde Si mon tunnel n’atteint pas la lumière, j’en creuserai un autre et un autre Si les murs tombent et que je suis pris au piège, je ferai sauter les décombres Je sens une brèche, j’entends un bruit, on dirait que je quitte cette nuit Encore un coup, une dernière pierre, j’entrevois la Lune dans les airs Oui ça y’est, oui ça y’est, je m’en vais, je m’en vais, je quitte enfin ce trou pour n’y jamais revenir Ho oui ça y’est, oui ça y’est, je l’ai fait, je l’ai fait, j’ai traversé les murs de mon esprit de martyr
7.
Carnaval 03:51
Emmène-moi dans ce que l’on dit du temps qui file à vive allure Où les grains des jours dansent leur tourbillon D’heure en heure Emmène-moi dans la plus folle des aventures Où l’inconnu se pointe à la moindre occasion D’heure en heure Loin d’ici, loin de moi Puisqu’ici je perds mon temps Emmène-moi dans ce que l’on dit que font les longs voyages Où les beaux hasards endorment nos démons D’heure en heure Emmène-moi sur immense mer calme Où flotte tout mon être sur des tonnes de pression D’heure en heure Loin d’ici, loin de moi Puisqu’ici plus rien ne me surprend Dans une belle cité où défile un carnaval D’heure en heure C’est ici que s’amusent mes chimères Quand d’heure en heure S’embêtent mes rêves Des chars d’allégories viennent pour me distraire D’heure en heure C’est ici que je fuis les hivers Quand d’heure en heure Tout perd en lumière Des clowns me sourient, des femmes masquées m’apaisent D’heure en heure
8.
Un soir de juillet, une terre abandonnée J’y entraîne un homme pour le liquider Aucun témoin en vue , j’appuie enfin la gâchette J’ai tant souhaité ce jour, dès lors je le regrette Qu’est-ce que j’ai bien pu penser pour en venir là cette nuit ? Qu’est-ce que j’ai fait enfin, qu’est-ce qu’y m’a pris ? Parmi les autres je n’ai rien du tueur sanglant Au grand jamais on ne dirait ça de moi Mes mensonges me réussissent, out ça n’est que du passé Mais le soir un cauchemar vient tout réanimer Qu’est-ce que j’ai bien pu penser pour en venir là cette nuit ? Qu’est-ce que j’ai fait enfin, qu’est-ce qu’y m’a pris ? J’ai la conscience qui brûle, un vrai encens d’insomnie Pardonnez-moi je n’ le ferai plus, c’est promis Des années plus tard, nouvelle ville, nouvelle vie Personne ne reconnaîtra jamais ici Quand au coin de la rue, une femme au regard suspect Elle me dit : «je t’y ai vu ce soir de juillet» Qu’est-ce que j’ai bien pu penser pour en venir là cette nuit ? Qu’est-ce que j’ai fait enfin, qu’est-ce qu’y m’a pris ? J’ai la conscience qui brûle, un vrai encens d’insomnie Pardonnez-moi je n’ le ferai plus, c’est promis
9.
Y’aurait pu l’dire au moins qu’y’était contre Qu’il croyait pas un mot de c’qu’on raconte Y’aurait pu mais Simon préfère la fermer C’est vrai qu’y’ aurait fallu s’expliquer P’t-être bin même qu’y’aurait eu à l’prouver C’est pas son genre, Simon préfère la fermer Vaut mieux taire les nouvelles Le silence fait bonne impression Ou bien répondre à l’appel Bêler en choeur l’opinion Quelqu’un avoue avoir fait une connerie Simon s’en fout c’est inscrit en lui Pourtant le bon Simon préfère la fermer C’t’à cause des autres qui s’raient offusqués P’t-être bin même qu’ils l’enverraient promener Aussi bin dire comme eux ou bin la fermer Vaut mieux taire les nouvelles Le silence fait bonne impression Ou bien répondre à l’appel Bêler en choeur l’opinion On lui dira que c’est allé trop loin Le sang coulera, y’en aura plein les mains Rien à faire, Simon préfère la fermer C’est vrai qu’y’aurait à les dénoncer P’t-être bin même qu’il faudrait se livrer Simon préfère la fermer, il préfère la fermer Vaut mieux taire les nouvelles Le silence fait bonne impression Ou bien répondre à l’appel Bêler en choeur l’opinion Parfois faut même être cruel C’est comme ça, c’est la religion Toujours être un bon fidèle Qui ne dit mot consent pour de bon
10.
Je reviens d’un long périple à dompter des idées Qui auraient pu me tuer, me tuer de leur fausseté J’ai combattu dans l’ombre des milliers d’âmes venues me traquer Pour me déposséder, de la vérité On m’épiait jour et nuit pour s’assurer que j’agissais bien comme il le fallait Que je suivais les règles, que je niais les faits Et puis je comprenais qu’on ne m’avait jamais filé, ni même identifié Il n’y avait rien de vrai, qu’un grand complot muet Ho! si j’avais su, j’aurais étranglé d’une main leur bévue Oui si j’avais su, oh grand jamais je ne les aurais cru Si j’avais su que je pouvais vivre comme je le voulais Ho si j’avais su, oui si j’avais su Si j’avais su qu’au grand jamais, jamais on ne me recherchait Ho si j’avais su, je m’en serais foutu

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released November 23, 2016

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