1. |
Il court après son ombre
04:06
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Sous un ciel ennuyant
Le gars d’en face semble impatient
Il est le gaz dans la bonbonne
L’ennui enflamme ses sentiments
C’est alors qu’il a l’appel
Il laissera tomber tous ses plans
Pour se choisir un rituel
À appliquer dorénavant
Plus souvent
Assis en indien
Il respire fort, il respire bien
Maintenant monsieur contrôle
Chaque bouffée prise du quotidien
En toute sérénité
Ses vingt-deux lampions allumés
Un, deux, trois, tu peux apprécier
Répète la voix enregistrée
Malgré tout ce qu’on raconte
La beauté des instants
Il court après son ombre
Malgré tout ce qu’on raconte
Ici et maintenant
Il ne rattrape jamais son ombre
Sa manie de rêver
Vient interrompre le zen moment
La bonbonne menacée
Par ce futur incandescent
La pression est si forte
Lui qui ne veut pas regarder
Les aiguilles de l’horloge
Les grains qui coulent du sablier
Malgré tout ce qu’on raconte
La beauté des instants
Il court après son ombre
Malgré tout ce qu’on raconte
Ici et maintenant
Il ne rattrape jamais son ombre
Il finira par se dire
Que le temps n’est pas un dilemme
Il finira poussière
Le gaz s’échappe rarement indemne
Même s’il ne flambe pas
Ses rides se moqueront bien de lui
Et vole le présent
Comme la fumée monte de ses bougies
Malgré tout ce qu’on raconte
La beauté des instants
Il court après son ombre
Malgré tout ce qu’on raconte
Ici et maintenant
Il ne rattrape jamais son ombre
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2. |
Réalité augmentée
03:41
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Par un beau lendemain d’veille
Un peu trop sonné, un peu trop séquelle
J’en avait marre de mes vieux abus
Je rêvais d’un vice plein de vertus
C’est en r’gardant la télé
Que j’ai vu l’annonce, ça m’a branché
On y montrait de jolies lunettes
Qui permettent de voir comme les vedettes
Seulement mille dollars pour voir la vie comme une grande star
Je m’empresse de téléphoner je veux ma paire de verres fumés
Je pose sur mon nez, la monture dorée
Tout devient enivrant, le nec plus ultra du divertissement
Partout on me remarque
Ce doit être mon sourire de monarque
Maintenant je sais bien m’divertir
Toutes mes journées ne sont que purs plaisirs
Je n’ai nul besoin de voyager
De me rendre soûl ou de prier
Nul besoin de travailler
De sexe, d’argent ou de consommer
Je pose sur mon nez, la monture dorée
Tout devient enivrant, le nec plus ultra du divertissement
Je porterai en tout temps, mes verres au don d’embellissement
Car tout est tellement mieux en réalité augmentée
Un reportage aux nouvelles
Mes lunettes font l’objet d’un grand rappel
La dame dit que bien qu’elles rendent heureux
Les porter longtemps serait très dangereux
Mais pas question d’m’en départir j’ai trop mis d’temps les découvrir
En plus elles me vont à ravir, elles sont mon seul élixir
Si jamais on m’les arrache, mon coeur pourrait cesser de battre
J’ai besoin de ma soupape, la vie ne peut pas être si ingrate
Je pose sur mon nez, la monture prohibée
Tout redevient enivrant, le nec plus ultra du divertissement
Je les porterai secrètement, à tous les soirs en arrivant
Car tout est tellement mieux en réalité augmentée
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3. |
Épopée 42
03:07
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4. |
Le toit
02:44
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Posté en haut d’la tour
Véritable vautour
Qui jamais n’échoue
La foudre m’atteint d’plein fouet
J’en perds mon duvet
J’tombe aux égouts
Le soir je m’ennuie d’en haut
Quand j’vois les tuyaux
Quand j’entends les rats
J’me décide, j’m’r’trousse les manches
J’va prier l’dimanche
Et j’répète mille fois
Jamais, jamais plus aussi froid
Jamais, jamais plus ici-bas
Jamais plus je n’perdrai de vue
Là-haut, le toit
Asteur que j’ai tout perdu
J’mendie dans la rue
J’gèle tous les soirs
La tête à nostalgie
À toutes les envies
Au désespoir
Le matin ak’mon gobelet
J’ramasse d’la monnaie
Pour m’acheter des ailes
J’me lève à tous les jours
J’suis la bourse et son cours
Et je vise haut le ciel
Jamais, jamais plus aussi froid
Jamais, jamais plus ici-bas
Jamais plus je ne perdrai de vue
Là-haut, le toit
J’colle mes plumes une à la fois
Ch’prêt à r’gagner mon toit
Pis ça pour de bon
J’vole à peine trois quatre étages
J’perd tout mon plumage
J’m’effoire le menton
Demain j’r’gagnerai mon spot
J’attendrai mon jack-pot
Pour recommencer
J’m’achèterai des plumes de cinq mètres
J’m’en collerai sur la tête
Et pis j’me’r’lancerai
Jamais, jamais plus aussi froid
Jamais, jamais plus ici-bas
Jamais plus je ne perdrai de vue
Là-haut, le toit
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5. |
L'As et le Guignol
03:24
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Dans une entrée fort applaudie
Il brille sous les projecteurs
Ce soir notre homme est pressenti
Il remportera les honneurs
Quand ils se croisent du regard
Un seul siège les sépare
Le champion reconnaît
Le guignol qu’il jadis fréquentait
V’la notre As
Dans son plus bel habit
Qui va réclamer son prix
Et ce pauvre guignol
Qui ne reçoit aucun éloge
Qui l’aurait cru
Un changement de rôle inattendu
Il ressent alors quelques remords
Quand revient à sa mémoire
Ce jour où il aurait trahi
Son ancien ami et ses ennuis
V’la notre As
Dans son plus bel habit
Qui va réclamer son prix
Et ce pauvre guignol
Qui ne reçoit aucun éloge
Qui l’aurait cru
un changement de rôle inattendu
Le guignol qui prend la parole
Le discours devient paraboles
Si l’effronterie vous indigne
L’As lui en ressort sublime
Puis notre As
Dans son plus bel habit
S’en retournera chez lui
Et le pauvre guignol
S’endormira sur le sol
Qui l’aurait cru
Un changement de rôle inattendu
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6. |
L'amour en tête
04:31
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Ils ont les armes levées vers le ciel
Prêts à faire tomber l’âme du jeune insouciant
Y’a pas l’ombre d’un officier de veille
Pas plus que l’écho de renforts arrivant
Pendant que la vigile a l’amour en tête
Son empire combat des milliers de troubles-fêtes
Qui larguent partout leurs bombes dans une atroce conquête
Mais la vigile s’en moque car elle a l’amour en tête
«Oui moi mon coeur il se balance
Il me conseille : «saisis ta chance!»
Il n’entend que sa propre résonance»
Toujours avance la révolte
Elle vient de tous les sens
Elle prend le pont-levis laissé sans surveillance
Une fois dans le Château-fort
La cavalerie prend l’âme
Un coup de guillotine puis tout devient noir
Les cendres tombent des tours en fumée
Puis elles se déposent sans bruit à nos pieds
Une fois cette folle guerre achevée
Ne perdure qu’un silence d’éternité
Pendant que la vigile avait l’amour en tête
Son empire a perdu contre les troubles-fêtes
Qui ont tout anéanti dans une atroce conquête
Mais la vigile s’en moque car elle a l’amour en tête
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